Pourquoi le quartier résidentiel de luxe le plus cher du monde est-il en train de naître à Monaco ?

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Depuis des années déjà, la demande en biens immobiliers dépasse l’offre à Monaco. En effet, la ville-État est constamment à la recherche de nouvelles surfaces pour répondre à la demande ininterrompue de demeures de luxe.

Le marché immobilier de Monaco n’a jamais été aussi lucratif

L’immobilier est l’un des principaux facteurs économiques de Monaco, avec le tourisme et le secteur financier. Selon les données de l’autorité statistique de la Principauté, les activités de construction et de courtage représentent chacune environ dix pour cent du produit intérieur brut.

Le secteur est également très important pour le trésor public du pays, qui ne demande pas d’impôt sur le revenu à ses habitants et qui est donc régulièrement critiqué pour être un paradis fiscal pour les super-riches. Mais les transactions immobilières de plusieurs millions ne sont pas toujours transparentes. Le Prince Albert II a déjà licencié le conseiller financier en chef et le chef de cabinet du palais dans le cadre d’une affaire de corruption. Le scandale ne semble néanmoins pas nuire à la demande de biens immobiliers dans le petit État.

Les acheteurs doivent payer en moyenne 50.000 euros par mètre carré à Monaco. Selon IMSEE, le marché immobilier de la Principauté était plus lucratif que jamais au premier trimestre 2023. En ce qui concerne les nouvelles constructions, douze ventes auraient été recensées au cours des trois premiers mois de l’année, soit deux fois plus que l’année précédente à la même période.

Ce chiffre peut paraître extrêmement faible, mais il cache une somme totale d’environ 400 millions d’euros. En ce qui concerne l’immobilier existant, l’autorité statistique a enregistré près d’une centaine de transactions sur cette période, pour un prix total de 563 millions d’euros. Ces chiffres montrent la vitalité du marché immobilier monégasque.

Jusqu’à présent, l’appartement le plus cher de Monaco était le penthouse de 3300 mètres carrés de la Tour Odéon, construite en 2015 à flanc de falaise, avec piscine et toboggan aquatique privé sur le toit. Son prix : 300 millions d’euros. Mais la valeur marchande de certains objets du nouveau quartier de Mareterra devrait même dépasser cette somme.

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Mareterra à Monaco : le nom est synonyme de mer et de terre

Le nom du quartier évoque ici la mer et la terre. Le projet découle de la géographie de Monaco. Les architectes n’ont plus de possibilités ni d’espace pour développer l’immobilier à la campagne. Ils ont donc défié la mer sur six hectares, ce qui correspond à peu près à la surface d’un peu plus de huit terrains de football.

Des navires spéciaux ont dragué le fond marin jusqu’à 40 mètres de profondeur et coulé un nouveau socle terrestre en béton. Dans les fondations, les ingénieurs ont inséré des caissons en béton de 26 mètres de haut qui, tels des Lego géants, ont marqué la nouvelle ligne de rivage. Un lac artificiel a été créé avec de l’eau de mer, qui a ensuite été rempli de sable.

L’extension du terrain a coûté à elle seule un bon milliard d’euros, les coûts de construction du quartier sont estimés à au moins un autre milliard d’euros. Derrière le projet se trouvent plusieurs familles influentes de la principauté, qui ont entièrement préfinancé les investissements nécessaires. Aucune dette n’a été contractée.

Le 30 octobre 2020, les promoteurs immobiliers ont remis le nouveau terrain au Prince Albert II, qui a ainsi augmenté le territoire de Monaco de trois pour cent. Ce n’est pas la première fois que le petit État s’étend dans la mer. Depuis le début du 20e siècle, plusieurs extensions terrestres ont permis de gagner au total plus de 40 hectares, soit environ 20 pour cent du territoire.